Prendre la parole en public c'est comme gonfler un ballon de baudruche.
Quand on commence à gonfler un ballon de baudruche, il faut souffler fort ! Sinon le ballon ne se gonfle pas.
Souffler fort dans le ballon, c'est l'image de ce que vous devez faire quand vous prenez la parole. Souffler fort, c'est par exemple prononcer une phrase mystérieuse, une statistique choquante.
Parmi les conférences TEDxNouméa on peut trouver quelques exemples. En 2018, Clémentine Prévot a commencé sa conférence en disant : "mon mari est un ingénieur raté". Ça donne envie d'écouter n'est ce pas ?
Souffler fort, c'est utiliser un chiffre, ou bien une statistique étonnante. Souffler fort, c'est interpeller le public, lui poser une question, le faire se lever, lui demander de faire quelque chose pour qu'il se sent concerné. Ou encore venir avec un objet en rapport avec votre sujet.
Il y a mille façons de captiver votre auditoire. Et c'est fondamental : c'est là que tout se décide. Dans les premiers instants, c'est là que le public va décider de vous suivre (ou pas). Si vous commencez mollement il y a peu de chances que ça arrive et vous aller ramer pendant tout le reste de votre prise de parole pour tenter de re-capter l'attention de votre public.
Prendre la parole c'est prendre un risque, car il est très facile de s'emmêler les pinceaux et de faire mauvaise impression. Pas terrible pour l'estime de soi. D'ailleurs, la prise de parole en public est une phobie extrêmement courante, encore plus courante que la peur des araignées ou la peur des serpents.
Mais heureusement la prise de parole ça se travaille et faire une bonne prise de parole c'est très bon pour l'estime de soi.
Revenons à notre histoire de ballon. Vous avez donc commencé en soufflant fort. Bien. Mais maintenant il faut maintenir la pression. Et ça, c'est votre argumentaire. À chaque fois que vous souffler dans le ballon, c'est un argument de plus dans le déroulé de votre prise de parole.
Quand votre argumentaire est terminé, il faut conclure. Votre ballon est gonflé. Mais si vous le lâcher, tout est perdu. Pour ne pas perdre toute l'énergie que vous avez mise dans cette prise de parole, il faut donc faire un noeud. Le ballon ne doit pas s'envoler, le ballon ne doit pas disparaître. Faire un noeud, c'est conclure avec style.
Et voilà ! Vous avez réussi : vous avez fait belle impression et vous avez gagné en confiance !